Etienne Mineur archives

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vendredi 23 décembre 2005

architecture interactive



Pour terminer cette année sur quelque chose de positif et nous donner des idées, un site : interactivearchitecture.org réellement passionnant recensant les dernières réalisations interactives et technologiques dans le domaine de la scénographie et de l’architecture.
Je vous conseille aussi dans le même domaine un livre très bien : 4dspace: Interactive Architecture (éditeur Lucy Bullivant ).

et bonnes vacances, fêtes...

jeudi 22 décembre 2005

Histoire du graphisme en France


Viens de paraître il y a un mois: Histoire du graphisme en France de Michel Wlassikoff. Il s'agit donc d'un ouvrage de référence sur le graphisme (et la typo) de 1500 à nos jours. La mise en page est sans surprise (j'ai entendu l'expression "maquette d'éditeur" ;-) et la couve très dure, mais c'est toujours très délicat de designer un livre traitant de graphisme, doit-on être transparent, ou au contraire être revendicatif dans sa maquette ... je crois qu'il n'existe pas de vraie solution.
Par contre l’ouvrage est servi par une magnifique iconographie, même si nous connaissons déjà beaucoup de ces images (j'ai quand même découvert un magnifique livre de Cassandre ; le spectacle est dans la rue.). Cette mise en perspective historique est très révélatrice de la manière dont le graphisme d'"auteur" change de sujet et de pratique dans le temps.
Nous pouvons remarquer la manière dont le graphisme d'auteur change de milieu au cours des décennies. En caricaturant, il passe de l'édition (les années cinquante) vers l'engagement politique (fin 60 et 70), puis vers le culturel (80), vers la musique (90) puis vers la mode (2000) bref il y aura toujours des TAZ (Zone d'Autonomie Temporaire ;-) pour le graphisme d'auteur (j'espère!).

Quelques petites réserves :
l'oubli (volontaire ?) de Philippe Millot, qui est pour moi très important en France en tant que typographe. pourquoi mettre au moins dix images de Laurent Fétis et pas une seule de Philippe Millot?
Et aussi, aucune image de design numérique lié à l'interactivité. C'est étrange de parler de graphisme sans mentionner le design sur écran. On parle un peu d'Etienne Robial pour l'habillage de Canal+ (c'est le minimum), mais rien sur l'interactivité. C'est étonnant de la part de Michel Wlassikoff, peut-être a-t-il eu des pressions de l'éditeur?
C'est dommage, qu'une fois encore le "design écran" en France ne soit pas considéré comme assez noble pour être cité dans ce genre d'ouvrage. Ce n’est pas grave, il y a internet et John Maeda à la fondation Cartier (et aussi dans Libération cette semaine) ;-)
En tout cas c'est un très beau cadeau de noël...

mercredi 21 décembre 2005

la carte du Spam


à cette adresse une représentation graphique du Spam jour après jour.
--> plus d'information sur ce site http://postini.com/stats/

les portails français, plus c'est moins, moins c'est plus.

Toujours, dans la catégorie Blog de la haine graphique ;-)
Je vais aujourd'hui vous parler des portails français.

ps :Je parle des portails français, mais les portails américains (il faut dire états-uniens), anglais, allemand... sont dans la même catégorie.

--> donc une petite série de captures d'écrans de quelques grands portails français (Fnac, Tf1, France 2...) et on se retrouve en bas pour la suite ;-)



ouf, ça fait mal aux yeux non ?

Nous pouvons remarquer immédiatement qu'ils se ressemblent tous, même mise en page (si on peut parler de mise en page), le logo toujours en haut à gauche, même profusion d'infos, aucune hiérarchisation de cette info, aucune cohérence graphique (on place des logos débiles partout en espérant que les gens vont cliquer dessus)...
Bref nous sommes sur des pages totalement illisibles et démontrant juste aux internautes qu'il y a beaucoup de contenu dans ce site (l'internaute se doute bien que s'il va sur la Fnac.com ou TF1.fr il va trouver du contenu).
Ce type de code graphique (foisonnement non hiérarchisé de l'info) est directement issu soit des magazines papier très bas de gamme, soit des publications pornographiques.
En effet dans ce genre de publications, on essaye de compenser la pauvreté de "l'info" par un foisonnement et une gesticulation graphique complètement inutile et qui ne trompe personne.
Au niveau image de marque, je trouve cela assez désastreux pour un site comme France2 par exemple, son site est très proche d'un Surcouf ou d'un site porno (les images en moins;-). Quand on pense à l'argent et au temps dépensés pour accoucher péniblement d'une identité visuelle cohérente, et tout détruire d'un seul coup avec un "joli" portail...

On dirait que les graphistes, directeurs artistiques... (si il y en a) de ce genre de site ont complètement oublié l'apport d'une grande école comme le Bauhaus, ou le graphisme Suisse des années cinquante. En effet ils devraient très vite relire des livres comme "typographie" de Emil Ruder ou "Grid System" de Joseph Muller Brockmann.
pour simplifier, ce n'est parce que l'on met plus d'information que cette information est mise en valeur. Au contraire, mieux l'information est hiérarchisée, pensée et structurée, mieux elle est perçue et comprise. C'est un peu le B-A BA du design. --> More Is Less, Less Is More.

Pourquoi ne pas imaginer des systèmes moins compliqués mais mieux adaptés à un être humain, c’est-à-dire essayant de l'aider graphiquement et non pas l'inonder d'informations sans aucune structure.
Nous pourrions prendre exemple sur les grilles et la structure des journaux papiers (Libé, Le Monde...) qui eux aussi doivent gérer un nombre d'information considérable. En effet les journaux ont développé aux cours des années (voir des siècles) des habitudes de lecture chez "l'utilisateur" que l'on pourrait utiliser à bon escient dans nos portails. Mais pour ça il faudrait faire appel à des journalistes et à des architectes de l'information (puis ensuite à des graphistes;-), malheursement je ne crois pas qu'il y ait beaucoup de ces compétences dans ce type de site web. On doit penser qu'une bonne base de donnée, un back Office et hop le site marche tout seul...

mardi 20 décembre 2005

Les nuits des 22 et 23 décembre...

Les nuits des 22 et 23 décembre 2005, sera débattu le projet de loi DADVSI (Droit de l'Auteur et Droits Voisins dans la Société de l'Information). pour signer la pétition (contre;-) c'est .

flash : 1, QuickTime, Real et MicroSoft : 0

Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais depuis quelques mois, la plus part des vidéos que l'on trouve (légalement ;-) sur le net sont dorénavant au format Flash (.FLV). Et oui cela fait des années que Microsoft (Avi...) , Real (Real) et Apple (QuickTime) se battent pour avoir le monopole de la vidéo sur le net, et presque tout d'un coup un nouveau venu (ou presque) arrive et raffle la mise. Plusieurs explications à cela :
Flash est installé gratuitement sur toutes les machines (ou presque), sa compression vidéo est plutôt de bonne qualité, compresser une vidéo en .FLV est facile.
--> De son côté Apple veut absolument nous faire acheter sa version Pro, c'est juste insupportable de cliquer "later" à chaque fois que vous ouvrez le player Quicktime.
--> pour Real, bon courage pour arriver à trouver et à télécharger le player Real "free" sur la HomePage de Real.
--> pour Windows media player, la lecture des fichiers est très capricieuse dès que vous voulez aller en arrière ou accélérer... de plus sur mac nous avons toujours une version de retard du Player.

Bref merci Macromedia, de nous prendre avant tout pour des utilisateurs, et non pas uniquement pour des acheteurs/consommanteurs.

lundi 19 décembre 2005

Les affiches du California Institute of the Arts


Jérôme Saint-Loubert Bié vient de m’annoncer la parution du catalogue Earthquakes & Aftershocks. Les affiches du California Institute of the Arts, 1986-2004, et la culture californienne.

Format 21 x 26 cm à la française, 160 pages. Bilingue français/anglais 63 illustrations couleur, 94 illustrations en noir et blanc. Textes de Michel Bouvet, Somi Kim et Sojin Kim, Jeff Rian, Louise Sandhaus, Jérôme Saint-Loubert Bié. Design graphique : Yasmin Khan et Jon Sueda.

La couverture est déclinée en deux versions.

L’ouvrage n’est pour l’instant disponible que directement auprès de l’École des beaux-arts de Rennes. Il sera disponible en librairies début 2006.

Prix public TTC : 30,00 euros + frais de port.
(France métropoliataine: compter 6,15 euros de frais d’expédition pour un exemplaire, 6,95 euros pour deux exemplaires, 7,55 euros pour 3 exemplaires, 8,80 euros pour 4 ou 5 exemplaires.)

Pour commander des exemplaires :

École des beaux-arts de Rennes
34, rue Hoche
35000 Rennes
Téléphone : 02 23 62 22 60
Fax : 02 23 62 22 69

vendredi 16 décembre 2005

le grand bêtisier graphique de cette année 2005 suite...

À propos de ces nouveaux logos, je vais essayer de m'expliquer, même si c'est un peu en vrac :

Premièrement, en regardant ces nouveaux logos, ils appartiennent tous (ou presque) à la même catégorie, des formes molles et douces, soit disant à la mode (dans les agences de communication, car la notion de "à la mode" est très subjective ;-).
Tous ces logos ressemblent à des logos de yaourts aux fruits (courbes souples et douces, couleur acidulée…). Ce genre de forme et de vocabulaire graphique marche très bien pour du yaourt dans nos supermarchés, mais pour une entité comme la SNCF ou l'ANPE, je ne suis pas sûr que ce code graphique les reflète bien.

Je ne m'étends pas sur le manque d'originalité des propositions par les agences françaises. Que ce soit Carré noir, Desgrippes, Dragon rouge, plan créatif… toutes les propositions des agences se ressemblent et sont interchangeables (elles sont "tendances";-). On ne peut pas reconnaitre la marque graphique ou créative d'une agence par rapport à une autre. C'est lisse, sans aspérités, sans histoire, sans plaisir, bref une grosse bassine d'eau tiède (référence au film "this is Spinal Tap";-)

Ces images reflètent bien le consensus et les centaines d'heures de réunion entre les services communication et marketing de ces entreprises et des agences. Avec, au bout un graphiste (dans le meilleur des cas) complètement déprimé de faire sa cinquantième proposition (au minimum).

Pour moi un logo ne doit pas être "à la mode" mais refléter l'identité d'une société. Les logos d'entreprises comme la SNCF, les banques… doivent être presque intemporels, ils doivent être reconnaissables et efficaces dans leurs compréhensions. Ils doivent marcher en noir et blanc (et oui je suis de la vieille école).
Bien sûr il faut régulièrement les réajuster (redessiner quelques lignes, actualiser la typo d'accompagnement…) afin de les actualiser (tous les dix ans), mais pas les changer suivant les lubies d'un nouveau directeur voulant poser sa marque et influencé par des agences ne cherchant que le profit immédiat (je caricature, mais je ne pense pas être loin de la vérité).
Il s'agit juste d'une course contre la montre, à celui qui changera le plus souvent de logo, en espérant que ce changement d'image fasse croire aux actionnaires (ou futures actionnaires comme pour EDF, GDF…) que la société est très dynamique. Cela ressemble beaucoup à de la gesticulation graphique.
Personnellement je préfèrerais que la SNCF ne change pas d'image graphique, mais que les TGV soient mieux agencés, que l'ergonomie de leur site web soit amélioré et que leur borne/guichet fonctionne (par exemple), cela permettrait d'améliorer beaucoup plus efficacement l'image de cette société. Que cet argent serve à améliorer les choses à l'intérieur de l'entreprise.
J'imagine la tête d'un employé de la SNCF quand il a vu le prix facturé par l'agence de communication pour le changement de logo de son entreprise, en gros trois mille ans de salaires ;-) je ne suis pas sûr que ce genre de pratique améliore beaucoup le dialogue entre les employés et la direction.

Je ne nie pas qu'il faille réactualiser l'image de marque des sociétés, mais je ne pense pas que changer le logo (s’il est honorable) soit la priorité. Il vaudrait mieux changer la manière d'utiliser le logo, changer ou redessiner la police de caractère d'accompagnement, réactualiser les couleurs de la charte, changer la direction artistique au niveau des choix des images (photos, illustrations…), bref changer et faire évoluer les autres éléments constituant l'identité graphique.

ps : Je n'ose pas parler du prix de la refonte de l’image de l’ANPE, vue le pourcentage du chômage actuellement, c'est une très bonne idée dépenser une fortune dans l'élaboration de ce nouveau logo.

En dessous, l'évolution du logo de la SNCF,
Celui de Roger Tallon était très bien, je ne vois pas pourquoi il a fallu rajouter une flèche rouge (le symbole du dynamisme dans les années quatre-vingt;-). Cette flèche + la barre en dessous étaient un enfer à caser dans les mises en page, les cartes de visites… à cause de la perte d'espace et donc de visibilité de ce logo. En effet cette flèche et cette barre prenaient une place graphique considérable, cette évolution était plutôt un recul en terme de lisibilité et de simplicité. De toute façon quand on commence à rajouter et à complexifier des éléments graphiques sur un logo, c'est très mal parti. un logo se doit être une épure et non pas un tas de signes plus ou moins bien dessinés.
À propos de la dernière version,
Ce logo est peu lisible, compliqué (des ombres sous les typos par exemple) et surtout le dessin des lettres n'est visiblement pas terminé (les courbes et la forme du C par exemple sont particulièrement disgracieuses). Ce qui gêne la lecture et donc son identification immédiate. L'agence a probablement essayé de remédier à ce problème en rajoutant (le vilain mot;-) un bloc de couleur très vive, mais qui ne vient que rajouter de la confusion à l'image.

ps : j'ai travaillé personnellement chez Desgrippes & associés sur les chartes graphiques de la SNCF à cette époque, je suis arrivé après que la création du logo et je devais donc refaire tout les documents de communication (carte de vite, tête de lettre…) avec cette nouvelle image.
Attention je ne regrette rien, et travailler chez Desgrippes & associés a été une très bonne expérience pour moi. Travailler dans une grande agence pour après passer FreeLance c'est une bonne solution (le contraire c'est plus dur;-).


Voici pour moi une petite liste de logos qui restent et resteront. Curieusement ces logos ne proviennent pas d'agence de communication, mais de graphistes/ateliers ayant une démarche d'auteur (assumant des choix graphiques, ayant une démarche propre et originale) :

Le logo A-POC (dessiné par Pascal Roulin en 2000), ci-dessus, est très intelligent, il est simple, très lisible et surtout il fait comprendre la logique de cette marque de vêtement (issue d'Issey Miyake).
En effet le processus de création des vêtements de la marque A-POC se fait par découpage de formes et de contre formes sans coutures (très malin). Vous achetez des vêtements à découper vous-mêmes.
Ce logo, en plus d'être fort graphiquement, est en même temps didactique. Ce qui est parfait pour sa mémorisation et donc son impact.
--> un petit lien vers une animation de ce logo.

L'exemple du logo du musée d’Orsay (ci-dessous) est aussi très parlant. Ce logo créé par Bruno Monguzzi lors de son association avec Visueldesign Jean Widmer, d'une très grande élégance, est un bon exemple de logo réussit pour moi. La preuve, c'est que ce logo est utilisé (et non pas caché en bas à gauche des affiches comme la plupart du temps) par les graphistes dans les affiches du Musée. On peut jouer avec ce logo, le mettre en grand (comme dans l'exemple de l'affiche de Bruno Monguzzi ci-dessous), le réduire, le multiplier… sur une affiche sans aucun problème. Ce logo devient source d'inspiration pour les graphistes, et non pas une contrainte.


Une autre question, pourquoi les logos (et la communication graphique en général) du secteur culturel sont toujours de meilleure qualité que ceux du secteur privé (ou grandes institutions)? Ce n'est pas une question d'argent, car je ne vous apprends rien, on est bien moins payé dans le secteur culturel.
Une des explications plausibles, c'est le problème du brief créatif (je parle comme une agence de pub;-). en effet je pense sincèrement qu'il n'y a pas de bon projet sans bon client.
La rédaction d'un brief par le client est réellement la clé de voûte d'un bon projet et donc d'un résultat de qualité. Les agences ne devraient pas accepter des briefs complètement flous et sans réel objectif. Cela pose aussi la question de la formation des directeurs de communication dans les écoles...

ps : attention, je ne tente pas de donner des leçons, et de me placer au-dessus, j'essaye juste de trouver des explications au triste paysage du graphisme français.

mercredi 14 décembre 2005

le grand bêtisier graphique de cette année 2005

Et oui, en cette fin d'année il est coutume de voir des bêtisiers de l'année écoulée. En terme de nouveaux logos honteux, cette année fut très riche. En effet toutes (ou presque) nos grandes sociétés ou institutions ont changé d'identité visuelle.
Bref je vous laisse juger par vous-même de l'état du graphisme en France. Je pense qu'à l'étranger ça doit bien rire (surtout les designers, car les autres doivent s'en moquer complètement). Cela démontre aussi l'incompétence totale des directeurs de com et directeurs en tout genre de ces grandes entreprises au niveau de la culture visuelle (j'espère qu'ils sont meilleurs dans les autres domaines ;-) qui acceptent ce genre de chose.
Les agences sont aussi fautives, car elles n'essayent pas d'éduquer graphiquement leurs clients. Ces grandes agences sont juste des prestataires obéissants, et ne proposent que ce leur client attends sans jamais essayer de les surprendre ou d'innover un tout petit peu.
--> et voilà le résultat :-(

Pour le logo d'EDF, c'est Plan Créatif
Pour le logo d'GDF, c'est encore Plan Créatif, très en forme ;-)
Pour le logo de l'ANPE, c'est Euro-RSCG
Pour le logo de la SNCF, c'est carré noir
Pour le logo des aéroports de Paris, c'est W&Cie
Pour le logo du crédit Lyonnais, c'est Desgrippes Gobé et associé (j'ai travaillé pour eux en tant que DA junior il y plus de 13 ans)
Pour le logo de Europe1, je n'ai pas trouvé, l'agence doit avoir honte.

En même temps je ne me lasse pas de celui du TGV, même s’il date de quelques années, il fait toujours plaisir à voir, surtout à l'envers ;-)
Pour le logo du TGV, c'est TBWA, à vérifier

--> pour plus d'infos sur nos jolies marques : museedesmarques.ouvaton.org
--> plus d'infos sur le logo SNCF,
--> plus d'infos sur le logo LCL,
--> et aussi sur press' Citron

Bon d'accord c'est la honte en France, mais en Allemagne c'est pas mal non plus ;-)
Cette chose en dessous c'est le logo de la coupe du monde de foot 2006 qui aura lieu en Allemagne.


ps 1 : je ne parle même pas du prix facturé pour ces logos, ce n’est pas la peine, le résultat c'est juste que nous (les graphistes) sommes complètement décrédibilisés par ce genre de pratique.

ps 2: c'est assez dur de savoir qui fait quoi dans ces identités visuelles de grandes sociétés, si vous avez des infos (par exemple le logo d'Europe1) ou des rectifications je suis preneur.

mardi 13 décembre 2005

ça déchire ;-)


Deux petites adresses permettant de détruire graphiquement vos sites web :
--> Glitchbrowser
--> the shredder

lundi 12 décembre 2005

la spirale.org


Un lien vers le site laspirale.org, le digital mutant E Zine.
J'en profite aussi pour vous signaler un livre; Mutations pop et crash culture de Laurent Coureau sorti en 2004, reprenant les meilleures interviews de ce magazine.
Ce Magazine se présente de cette manière :
Née au début des années 90 de la découverte de la vague techno-industrielle et du mouvement cyberpunk, une mouvance qui associait déjà les technologies de pointe aux contre-cultures les plus déjantées.
Dans ce livre, de nombreux entretiens avec Lisa Palac, R.U Sirius (de Mondo 2000), Mark Frauenfelder (de Boing Boing), Maurice G. Dantec, Costes, les fondateurs du VHEMT un mouvement pour l'extinction de la race humaine ;-) et pleins d'activistes sataniques ... On parle aussi d'extropien, transhumain, piratage informatique, Grrr Girls... bref que du beau monde ;-)

Quelques citations :
"C'est peut-être là qu'il faut chercher un espace de rupture entre culture dominante et contre-culture, vers ce qui est interdit. Aujourd'hui ce qui est interdit, c'est de ne pas générer de profit", Eric Ouzounian.
"Souvenez-vous ! Ce qui n'est pas gratuit n'est pas libre.", de Ron English.
"Tout ce que nous pouvons faire, c'est limiter les dégâts et nous retenir d'ajouter un de nos semblables de plus aux milliards déjà existants." les U. Knight
"Et puis de toute façon, qu'est-ce qui pourrait sérieusement s'opposer à la culture actuelle? Les Mormons ?", Richard Metzger
Toujours Richard Metzger répondant à une question sur la théorie de la conspiration aux USA; "Je n'ai aucune preuve de leur existence. J'ai par contre plein de preuves de l'existence d'une bande d'imbéciles assoiffés de pouvoir. Mais s'ils ne sont pas capables de dissimuler l'existence d'un acte de sexe oral entre deux adultes consentants, comment pourraient-ils nous cacher l'existence de vastes conspirations impliquant des aliens, des bases souterraines et des voyages spatio-temporels?".

À propos des années 90, qui se souvient de Jaron Lanier et des autres technos Gourous du début des années 90 ?
Par contre l'importance des romans de William Gibson est définitive. En effet aussi bien les artistes, scientifiques, graphistes, musiciens, développeurs des années 90... tous citent William Gibson dans leurs interviews.
Le CyberPunk de William Gibson à vraiment modelé notre présent et peut-être notre futur proche. Dès 1984, avec son premier roman Neuromancien, il décrivait une société complètement interconnectée avec un monde virtuel, avec ses mafias, ses hommes politiques, ses grandes sociétés, ses hackers, ses freaks, ses bugs informatiques ...
Les autres grands auteurs CyberPunk sont (si cela vous intéresse) : Bruce Sterling, Pat Cadigan, Michaël Swanwick, Greg Bear... et plus près de nous Neal Stephenson (mon préféré ;-)

dimanche 11 décembre 2005

le magazine VU (1928-1939)


Au cours d'une conférence de Pierre Ponant aux Arts décos de Strasbourg ...
J'ai redécouvert dans son contexte historique (les années 30) le magazine de Lucien Vogel, Vu.
Logo du magazine créé par Cassandre, direction artistique de Alexander Liberman, les principaux photographes étaient André Kertész, Brassaï, Cappa, Lucien Lorelle... bref une incroyable aventure aussi bien au niveau de l'engagement politique (Vu a été le premier magazine français à parler de camps de concentration, du danger d'Hitler...) que sur le plan de la forme.

samedi 10 décembre 2005

San Francisco posters



Il y a deux semaines à San Francisco (j'aime bien dire ça ;-) j'ai trouvé une boutique de posters spécialisée dans la période psychédélique (1966-1969, après c'est plus la peine, ni d'écouter, ni de regarder, je hais le rock progressif ;-).
Ce qui est intéressant dans ces images et affiches, c'est que le soucis de lisibilité était volontairement complètement ignoré par les graphistes de cette époque. En effet ces posters étaient des codes graphiques dans la ville (San Francisco plus particulièrement) qui n'était compréhensible que par les personnes concernées (qui étaient aptes à déchiffrer ces images). Les dates des concerts de certaines de ces affiches n'étaient, par exemple, lisibles qu'avec des lunettes vertes ou rouges. Ces affichistes allaient complètement à l'encontre du graphisme et de l'esthétique de la publicité (Helvetica + photo très simple) de l'époque. Ils utilisaient des polices de caractères datant du 19ème siècle (époque Victorienne anglaise), très alambiquées et compliquées à l'excès.
On peut toujours retrouver l'influence de cette époque actuellement dans les rues de San Francisco, voir mes billets précédents.

J'ai acheté quelques posters originaux (je me suis en fait ruiné ;-) de Victor Moscoso et de Wes Wilson les deux meilleurs graphistes de ce mouvement à mon avis. Voici quelques images de ces posters.

Et pour en savoir plus :

--> SFrockposters
--> SFmuseum

jeudi 8 décembre 2005

Electronic Shadow


Electronic Shadow (Naziha Mestaoui et Yacine Aït Kaci) vient de sortit un livre; réalités hybrides sur leur travail depuis cinq ans.

Je cite : "Entre réalités plurielles et imaginaire collectif, le travail d'Electronic Shadow croise depuis plus de cinq ans les disciplines artistiques pour des propositions originales d'utopies réalisables. A l'occasion de la grande exposition à la Fondation Vasarely jusqu'au 31 décembre, ce livre revient sur le fond de cette démarche et en présente les principaux projets. Les auteurs, venus d'horizons différents, croisent leur point de vue sur ce travail à travers les thèmes qui lui sont récurrents: le corps, l'architecture, l'image, le design et l'art."

mardi 6 décembre 2005

Processing BETA 0097

La version de Processing BETA 0097 vient dêtre mis à disposition (bientôt la 0098 ;-). Une des grandes nouveautés de cette version c'est le “export as application”. Cela vous permez donc de créer vos propre application aussi bien pour MAC, PC et Linux.

WebCam et flash 8



Le site www.incomplet.org est très intéressant, surtout pour ses essais avec une webcam + flash 8.

lundi 5 décembre 2005

«si vous voyez un CRS blessé achevez-le!»

Cette petite citation, un petit peu provocatrice ;-) provient d'un livre de Siné La chienlit c'est moi! imprimé en 1978 pour les éditions Balland.
Toujours dans ma redécouverte de Siné, je vous conseille ce livre, il reprend les meilleurs dessins de Siné entre le mois de mai et de juin 1968. C'est à cette époque qu'il crée l'enragé avec comme éditeur Jean-Jacques Pauvers. On sent l'urgence, la violence et aussi l'humour de cette période. Les rapports très violents avec l'ordre établi (Degaulle et ses sbires les CRS, la justice, les journalistes ...), mais aussi avec le parti communiste de l'époque (sentant que le mouvement étudiant allait les déborder et préférant donc faire machine arrière...).
Les premières pages (en guise de préface) sont des fac-similés des lettres que Siné envoyées à son amie vivant au Brésil, il raconte jour par jour ce qui se passe à Paris courant du mois de mai, j'en serai presque nostalgique même si justement je suis né en mai 1968;-), juste une petite citation de son introduction :
Plus de 100 dessins faits en 2 mois - mai et juin 68 - dans des conditions les plus souvent saugrenues: dans des bistrots, des caves ou des greniers, dans le métro et même... dans des commissariats ! Il faut dire que l'environnement y était! Pavés, barres de fer, manches de pioche, barricades, gaz lacrymogènes, matraquages, ratonnades... l'ambiance idéale pour créer-en tout cas pour moi !

Dans les multiples exemples cités dans ce livre j'ai trouvé très très gonflé de sortir un numéro de l'enragé (le numéro 5, en juin 1968) avec en couverture un portrait d'Hitler et à l'intérieur huit pages de propagande nazie sans aucun mot d'explication ni aucune traduction. Et comme le dit Siné " Vous pouvez me croire; ça avait été très très mal reçu... exactement comme je l'espérais!", on s'en doute ;-)

samedi 3 décembre 2005

Yoshi Sodeoka


Projects.c505.com est le site de Yoshi Sodeoka un artiste vidéo/musicien vraiment passionnant. Il travaille aussi bien sur des DVD, vidéo projection, installation, VDjing, musique ...
J'ai beaucoup aimé les parties "Audio Driven Noise Visuals", "Shadowplay by Joy Division, Reanimated" qui est une version animée de la pochette de l'album "Unknown Pleasures" de la Joy Division crée par Peter Saville, aussi la partie ASCII ROCK (avec par exemple une vidéo en ASCII avec la bande-son en MIDI de "God Save The Queen" des Sex Pistols) et aussi son groupe electro metal "The Nitro Munchies" ...

vendredi 2 décembre 2005

avant-garde et japonisme décadent


Un petit lien vers un éditeur spécialisé dans le Japon, le lézard noir.
On peut trouver des éditions de Suehiro Maruo, Daisuke Ichiba, Makoto Aida ... bravo :-))))

flipbook


Un site extraordinaire sur les Flipbooks.

jeudi 1 décembre 2005

GamePlay au Cube


Dimanche 11 décembre le Cube vous invite à assister aux deux premières représentations en Ile-de-France de Gameplay, le nouveau spectacle de Jean-Marc Matos et sa Compagnie K. Danse, en collaboration avec l'artiste plasticien-programmeur Antoine Schmitt.
--> Plus d'info .

polymervision


Pour revenir à nos "nouvelles" technologies, voici un lien vers le site polymervision.com présentant une techno d'écran souple qui semble intéressante et surtout qui semble marcher.