Etienne Mineur archives

Toujours dans la catégorie, grand maître de l'animation expérimentale : Len Lye.
Il est un des premiers à expérimenter dans les années vingt, la technique du "direct film", c’est-à-dire de peintre, dessiner, gratter... directement sur la pellicule, sans jamais se servir de caméra. Il travailla à Londres de 1928 à 1944, puis à New York jusqu'à la fin de sa vie en 1980. Il a aussi beaucoup travaillé sur des sculptures cinétiques et fut un des pionniers de la couleur au cinéma.
Bref un grand maître que je vous invite à découvrir, et qui a du influencer 80 ans plus tard beaucoup de nos réalisateurs de clips, d'animations...

filmographie sélective :

«Rainbow Dance » 1936
« Trade Tattoo » 1937
« Color Flight » 1938
« Color Cry » 1952
« Rhythm » 1957
« Free Radicals »1979
« Particles in Space » 1980
« Tal Falow » 1980


Color Flight Len Lye 1938 :



--> le centre Georges Pompidou a édité un ouvrage de référence sur Len Lye.
--> il existe aussi une cassette VHS LEN LYE Rhytms que l'on peut trouver là.

Ce billet, juste pour vous annoncer : Les portes, une Installation vidéo interactive de Jean-Jacques Birgé et Nicolas Clauss.
A l'espace Paul Ricard - Festival Nemo - 8 au 21 avril 2006
10h/19h - fermé le dimanche
Galerie Royale 2, 9 rue Royale, 75008 Paris (Métro Concorde)

--> plus d'infos là.

Un billet sur un génie de l'animation expérimentale, Monsieur Norman McLaren.

En guise d'introduction, une citation de François Truffaut :
« J'ai pu regarder à l'ONF vos travaux récents, Sphères, Synchromy, Pas de deux et Ballet Adagio; j'ai été émerveillé et aussi très ému; ce que vous faites est unique au monde, unique dans l'histoire du cinéma, j'avais les larmes aux yeux en regardant vos films, et je me sentais un cinéaste bien lourd en voyant vos danseurs en slow motion but in strong émotion. » – François Truffaut (lettre à Norman McLaren, 1973)

Il a étudié dans les années trente à la Glasgow School of Art et commencé à cette époque à travailler dans l'animation. À la fin de ses études en 1939 il est parti à New York, en 1941 il est invité par l'Office Nationale du Canada à ouvrir un studio d'animation.
Il a travaillé presque toute sa vie pour l'ONF (l'Office Nationale du Canada). Les créations de Norman McLaren sont uniques et merveilleuses. Durant toute sa carrière il a exploré de nombreuses directions dans les techniques de l'animation. Le dessin direct sur pellicule, la pixilation, dessin sur papier, sur écran géant (sur Broadway)... mais ce qui le caractérise c'est vraiment son sens du rythme et ses recherches sur la synchronisation et les rapports entre sons et images.
Pour preuve je vous mets à disposition deux extraits de ses films:

caprices en couleurs de 1949:


Synchromie de 1971:



--> des liens :
L'ONF devait sortir l'intégrale de ses réalisations sur six DVD, mais depuis deux ans, plus de nouvelles?
Par contre, est sorti au Japon un coffret de 5 DVD contenant presque l'intégral de son œuvre (à vous de chercher;-).
--> http://www.prixduquebec.gouv.qc.ca/recherche/desclaureat.asp?noLaureat=41
--> Office Nationale du canada : http://www.onf.ca/
--> expo virtuelle : http://www.onf.ca/webextension/normanmclaren/expo_fr/index.html

pour continuer sur les "street artists", un livre passionnant et incroyable sur le travail d'un activiste: Banksy.
C'est drôle, pertinent, engagé... bref je vous conseille ce livre et allez voir son site.

les référence du livre :
Banksy, wall and piece
Éditeur : Century (14 novembre 2005)
Format : Relié - 208 pages
ISBN : 1844137864

---> et aussi dans le genre "street artist with attitude" un autre très bon livre : The Art Of Rebellion: The World Of Street Art

Éditeur : Gingko Press (14 septembre 2005)
Format : Broché - 144 pages New Ed édition
ISBN : 1584232099

Pour complèter un billet de Pierre, un site consacré aux "street artists" utilisant les nouvelles technologies.

et aussi :

--> http://ni9e.com/
--> http://ni9e.com/graffiti_analysis.php

un lien vers un des leaders dans la technologie du "e-paper": http://www.plasticlogic.com/

--> de nombreuses images (visiblement retouchées par PhotoShop ;-) : http://www.plasticlogic.com/hi-res.php

et un blog en français concernant cette technologie : http://papierelectronique.blogspot.com/

Hier soir, je regardai un reportage sur le "scandale" des caricatures de Mahomet. Chacun joue son rôle, les intégristes brûlent des drapeaux, l'extrême droite provoque… bref rien que des fachos entre eux.
Par contre pas une seule allusion dans ce reportage à une affaire qui m'avait beaucoup choquée l'année dernière. C'était la prononciation le jeudi 10 mars 2005 par le tribunal de grande instance de Paris, de l'interdiction de la campagne d'affichage d'une très belle photo pour les créateurs de mode Marithé et François Girbaud qui détournait magnifiquement le tableau de la Cène de Léonard de Vinci.
Ce qui me choque, c'est que cette attaque ne venait pas d'intégriste ou de groupe d'extrême droite, mais de l'église "officiel" Catholique (les évêques de France).
Cela me semble beaucoup plus grave comme affaire pour la suite de nos libertés en France, mais visiblement on préfère à la télé des intégristes barbus brûlant des drapeaux, cela doit faire plus d'audience (ou alors l'église catholique à une influence beaucoup plus importante que je ne le pensais naïvement).

je cite les propos de la photographe Brigitte Niedermair: «Je n'ai jamais voulu offenser qui que ce soit. J'ai simplement voulu utiliser la beauté pour communiquer. C'est une image féministe, un message de paix pour les femmes. Un hommage à l'art et à la femme.».

LetterError est une des rares fonderies à utiliser la programmation dans ses créations de police de caractères.
Erik van Blokland qui en est un des fondateurs, a dès 1990 dessiné la typo Beowolf basée sur un dessin aléatoire. A chaque nouvelle impression la police de caractère était différente (dans ses contours, pas au niveau des proportions).
--> exemple par superposition des couleurs de cette police de caractères montrant les variations aléatoires possibles :

Puis il a conçu il y a quelques années RoboFog, (une version de Fontographer 3.5 interfacé avec Python).
C'était une direction qui me semblait passionnante à l'époque, mais qui malheureusement n'a pas eu beaucoup d'écho chez les typographes professionnels (à ma connaissance). Il a fallu attendre (presque 10 ans) pour qu'une nouvelle génération de typographe s'intéresse enfin aux typos pour écran informatique, des typos pixels, des super-pixels Fonts, des typos aléatoires… bref des créations prenant vraiment partie des possibilités notre environnement numérique.

Bien sûr nous avions Zuzana Licko, qui comme d'habitude en avance sur son temps a créé des typos pixels, comme l'emperor , Universal, Oakland… mais à l'époque, c'était surtout des typos pour le "print" permettant d'imiter les typos écrans.
Et bien sûr une autre designer, Susan Kare, qui a dessinée les typos pour l'interface du Macintosh en 1983; la Chicago, la Monaco et surtout la San Francisco ;-)

Récemment Erik van Blokland avec Van Rossum et Tal Leming ont conçu RoboFab, un environnement de programmation en Python pour FontLab.

un site traitant de typo interactive : http://www.responsivetype.com/index.php
le lien vers une applet java permettant de "jouer" avec une police de caractère interactive: http://www.responsivetype.com/index.php?page=Applet

Voici juste quelques photos prisent la semaine dernière dans un même wagon de la SNCF. Si vous regardez bien ces logos et autres signes que l'on trouve dans un wagon, vous pouvez remarquer que la cohérence visuelle n'est pas du tout respectée. En effet dans un seul et même wagon on peut trouver 5 à 6 versions différentes du logo de la SNCF (nous passons par celui de 1967, puis par celui de Roger Tallon datant de 1985, celui de Desgrippes réalisée en 1992 et pour finir en beauté par le dernier logo.). Idem pour la signalétique, qui mélange joyeusement différentes époques, sans aucun lien entre elles.
Bref ce n'est pas la peine de payer une fortune la refonte d'un logo (qui ne sert à rien, la SNCF n'ayant pas de concurrent sur le territoire français, je ne vois pas trop pourquoi elle persiste à vouloir mettre son empreinte partout) si on n'est pas capable de l'appliquer globalement (ce qui est compréhensible vu le nombre de trains, wagons… que possède la SNCF).

--> historique des logos de la SNCF : http://spaces.msn.com/dudujones/Blog/cns!1pcE-G0ACplw99jOmv3tib2w!390.entry

C'est un peu le même problème avec la Poste, comment répercuter le changement d'un logo sur toutes les postes, les voitures, les camions, les vélos, les sacoches... c'est impossible :-(

Sur cet exemple on peut voir le mélange incohérent de la nouvelle typo sous le nouveau logo (pas de commentaires ;-) avec l'ancienne typo pour le nom du bureau de Poste.

Tracing paper est une petite application pour Mac, dessinant dans un fichier tous vos mouvements de souris pendant une durée déterminée.

merci à Pierre pour ce lien.

Rien à voir, la meilleure pub du monde pour une voiture (généralement les pubs pour voitures sont sans aucun humour et sans intérêt), bref j'achète dès demain une Volkswagen.;-)

Quelle place l’art prend-il dans les jeux vidéo ? Et quelle place les jeux vidéo prennent-ils dans l’art ? Comment des artistes contemporains utilisent-ils le jeu vidéo comme nouveau support d’expression, plein de questions à la Cité des sciences ...

pour y assister en ligne :
--> http://carrefour-numerique.cite-sciences.fr/jeuxvideo/assister.htm
--> un autre lien : http://www.cite-sciences.fr/francais/ala_cite/carrefour_numerique/accueil.php

un lien vers un site présentant de nombreuses affiches historiques.
International posters for Peace, Social Justice & the Environment 1965-2005, tout un programme ;-)

via la smol Team.

Nous venons de recevoir un Leadaward pour le site web Opération Hollywood, réalisé l'année dernière pour Arte.
je cite :
Les Leadawards récompensent chaque année des oeuvres publiées dans la presse écrite ou les médias en ligne. Depuis 15 ans, ces prix sont signe d’excellence aussi bien dans le domaine du marketing que de la publicité. 18 œuvres sont primées dans les catégories de la presse écrite, des annonces publicitaires, de la photographie et d’internet. Les prix les plus prestigieux sont le « Lead Magazine de l’année », la « Campagne de l’année », la « Photo de l’année » et le « Webleader de l’année ». Le prestige particulier des LeadAwards tient à son mode particulier de sélection et d’attribution des prix. On ne peut pas postuler pour ces prix, c’est le jury lui-même qui sélectionne les candidats. A l’issue d’un processus de sélection rigoureux, une présélection est effectuée par un premier jury. Les critères tiennent compte des évolutions formelles et de contenu dans le contexte actuel des médias. Un jury spécialisé examine ensuite les œuvres retenues et prime les meilleurs travaux. Les LeadAwards sont attribués dans un souci d’objectivité et de respect de la diversité. La sélection se fait sans aucun a priori et toutes les prestations créatives, aussi bien dans la presse écrite que la presse en ligne ont leur chance.

À la semaine prochaine, en meilleure forme, j'espère ;-)

Comme je suis en plein livre japonais, en voici un autre assez incroyable.
Il s'agit d'un recueil illustré de contes traditionnels japonais.

Toutes ces images psychédéliques japonaises des années soixante, me rappellent une autre production, mais cette fois française, "Pravda, la survireuse" de Peellaert et Thomas en 1968.

Moins connu que Tadanori Yokoo, Keiichi Tanaami est un autre graphiste japonais (né en 1936 à Tokyo) ayant beaucoup travaillé durant les années soixante, encore plus Pop que Yokoo (si c'est possible ;-).
Il se rapproche volontiers d'une esthétique psychédélique mais aussi du Push Pin Studio de Milton Glaser et de Seymour Chwast.
Il est assez curieux de voir que, tout comme Yokoo, après une carrière de designer graphique il entame par la suite une carrière de peintre, tout en gardant son style très particulier.

--> images du livre "Poster and Graphic Works 1963-1974".

Le catalogue d'une exposition au Japon reprenant les travaux de Tadanori Yokoo pour les collections d'Issey Miyake.
Yokoo a conçu entre 1980 et 1997 les cartons d'invitations pour les défilés d'Issey Miyake.
Il s'est arrêté au moment ou Naoki Takizawa a repris la direction artistique de la marque (Issey Miyake) en 1998, mais depuis 3 ou 4 ans il a recommencé à créer les nouveaux cartons d'invitations pour chaque défilé femme.

Des images d'un magnifique livre "Tadanori Yokoo selected posters 116".
C'est un recueille de ses plus belles affiches datant de 1960 à 1990.

quelques images de "Tadanori Yokoo All things in the Universe".

Vendredi soir dernier, inauguration à la fondation Cartier d'une exposition de Tadanori Yokoo. Cette exposition est surtout axée sur son œuvre en tant que peintre, mais Tadanori Yokoo est aussi et surtout un très grand graphiste. Pour vous le prouver je consacre, pour une semaine, ce blog à l'œuvre graphique de Tadanori Yokoo (en fouillant dans ma bibliothèque j'ai trouvé quelques livres consacrés au maître ; -).
Pour commencer, des images du catalogue de la fondation cartier :

Quelques photos de ma fin de semaine dernière (pour le projet secret d'une très grande société Allemande); ça change des défilés de mode à Paris ;-)

à cette adresse une pétition pour aider la galerie Anatome.