Filippo Tommaso Marinetti (1876-1944) d’origine italienne, est né à Alexandrie. Il fait ses études en français et le 20 février 1909 paraît dans Le Figaro le Manifeste de la littérature futuriste, premier manifeste du futurisme dont Marinetti sera le fondateur et le chef de file. Il y fait l’apologie de la vitesse.

une citation très célèbre qui me semble caractéristique de Marinetti :
« La splendeur du monde s'est enrichie d'une beauté nouvelle : la beauté de la vitesse. Une automobile de course avec son coffre orné de gros tuyaux tels des serpents à l'haleine explosive... Une automobile rugissante, qui a l'air de courir sur de la mitraille, est plus belle que la Victoire de Samothrace. »
Ces travaux le conduisent à des formes littéraires et surtout graphiques nouvelles permettant de refléter selon lui l’agitation de la vie moderne (principalement dans Les Mots en liberté de 1919).

Ce mouvement continua jusqu’en 1940; mais il faut savoir que dès 1919 Marinetti adhèra au parti fasciste ce qui créa (vous pouvez l’imaginer) une scission à l’intérieur du mouvement futuriste Italien. Il publiera par exemple en 1924 Futurisme et fascisme. Son art fut par contre toujours considéré comme «un art dégénéré» par les fascistes.
Donc un homme très ambigu, avec une production et une intention «révolutionnaire» exemplaire mais qui s’enlisa très tôt dans le fascisme.

Quelques images d’un livre magnifique datant de 1919 : Les Mots en liberté futuristes. édition originale et signée par Marinetti lui même.

--> un lien vers une image en taille réelle (si c'est possible sur un écran) de ces images.