Etienne Mineur archives

aller au contenu | aller au menu | aller à la recherche

samedi 28 novembre 2009

vivre à Paris...

Voici quelques photos de mes deux derniers jours de vie parisienne (et Montrougienne).
La première photo concerne mon arrivée (je vous évite les embouteillages monstres de la porte d’Orléans, des relations un peu tendues entre la Police nationale et les deux roues depuis quelques temps à Paris...) devant le centre Pompidou afin d’assister aux entretiens du nouveau monde industriel. Pour cause de grève le Centre est fermée depuis une semaine (les conférences furent sauvées par le CNAM qui a accepté d'accueillir en tout urgence cette manifestation). Je passe donc ma matinée en dehors de la salle (plus de place) et je m’informe en suivant les conférences via twitter (expérience assez surréaliste).


Le lendemain, nous (ma femme et moi) décidons de faire vacciner notre fils de 9 mois au centre de Châtillon (nous avons reçu le bon de la Caisse primaire d'assurance maladie). Essayer de se faire un avis sur internet est absolument impossible, il y a beaucoup trop de bruit parasitant un message clair permettant d’obtenir une information fiable. Cela se termine donc par des coups de fil à des amis médecins nous permettant d'y voir un peu plus clair. Il est d’ailleurs assez intéressant de voir que pour obtenir une information vraiment importante nous passons de nouveau par le téléphone et nous abandonnons avec plaisir le Net.
Nous nous retrouvons donc ce samedi matin sous la pluie et le vent dans une file d’attente de plus de trois heures. Bien-sûr au bout de deux minutes on nous annonce que pour aujourd’hui c’est fini! Comme vous pouvez le voir sur la dernière photo, les horaires permettant de se faire vacciner sont totalement improbables.
Il existe pour les villes de Montrouge et de Châtillon réunies un seul Le centre de vaccination. Cela donne donne donc pour 80 000 habitants un seul centre ouvert le samedi entre 10h et 12h30, je vous laisse imaginer l’ambiance fin du monde et films de zombies (avec la police municipale + des gens très très énervés + des bébés qui pleurent + de pauvres employés de mairie proche de la dépression nerveuse... ;-)


ps : heureusement que les entretiens du nouveau monde industriel furent de qualités et passionnants, je vais essayer de faire un résumé de ce que j'ai pu voir.

dimanche 22 novembre 2009

livre animé

Juste pour le plaisir, une magnifique animation (Going West) du studio Andersen M Studio.



Merci une fois de plus à Sébastien A.

éditeur de texte et design sonore

Ommwriter est un éditeur de texte minimaliste mais entièrement sonorisé, à vous de tester (juste sur Mac pour le moment).

Ommwriter from Herraiz Soto on Vimeo.

mercredi 18 novembre 2009

Les entretiens du nouveau monde industriel, les nouveaux objets communicants et le nouveau système des objets.

Que du très très beau monde pour ces entretiens du nouveau monde industriel le jeudi 26 et vendredi 27 novembre au centre Pompidou, avec par exemple Bernard Stiegler, Alain Cadix (ENSCI), Jean-Louis Fréchin, Nicolas Nova, F. Kaplan, Massimo Banzi (Co-fondateur du projet Arduino), Julian Bleecker et même Adam Greenfield (Nokia)... bref à ne pas manquer si vous vous intéressez au futur de nos objets.


--> carte Arduino permettant de prototyper « facilement » des objets « intelligents » (beaucoup de guillemets dans cette phrase ;-)

mardi 17 novembre 2009

Lisibilité des sites web, des choix typographiques au design d’information

Je vous annonce la sortie d’un ouvrage concernant la lisibilité sur le Web (je suis responsable de la préface) : Lisibilité des sites web, des choix typographiques au design d’information Par Marie-Valentine Blond, Olivier Marcellin & Mélina Zerbib
Préface d’Étienne Mineur.


Voici le texte de présentation (je vous détaille son contenu très bientôt),

Comprendre les enjeux et critères de lisibilité Favoriser la lecture sur écran et la compréhension, voilà le défi à l’heure du tout Internet !

Aussi époustouflant soit le design d'un site web, il se doit avant tout d'être lisible. À l'heure où la diffusion de l'information ne peut plus ignorer le support écran, le rôle du designer est de favoriser la lecture en ligne et la compréhension des contenus. Typographie, couleurs, composition des pages, mise en écran, architecture de l’information… tout doit être mis au service de la conception d'interfaces lisibles et fonctionnelles, dans un souci constant d'ergonomie et d'accessibilité. À la croisée des chemins du design graphique, du design d'interface, de l'architecture de l'information et des facteurs humains, le design d'information apporte des réponses aux problématiques, non seulement graphiques, mais également rédactionnelles et organisationnelles des sites web. Véritable mine d'information pour qui souhaite proposer aux internautes un site web optimisé pour la lecture, Lisibilité des sites web est enrichi par des interviews et retours d’expérience de grands noms du webdesign et de la communication, tels Amélie Boucher, Alexis Delcambre ou Arnaud Mercier, et de la typographie : Matthew Carter, Jeremy Tankard, etc. L'ouvrage s'appuie notamment sur des études du comportement de lecture à l'écran, des bases de la typographie et de son évolution vers le numérique.

A propos des auteurs : Graphiste polyvalente passionnée par la typographie et ses applications tout support, Marie-Valentine Blond a suivi une formation en communication visuelle à l’ESAA Duperré et obtenu un DSAA création typographique à l’école Estienne.

Olivier Marcellin est designer, titulaire du DSAA création typographique de l’école Estienne. Enseignant et consultant, la valorisation des contenus est son coeur de métier depuis une dizaine d’années, à travers une démarche innovante en design d’information appliquée aux médias numériques.

Diplômée du DSAA création typographique de l’école Estienne après une formation en webdesign, Melina Zerbib concentre ses recherches sur la structuration, l’identité et la lisibilité des sites web de presse en ligne.

lundi 16 novembre 2009

une analyse des livres dont vous êtes le héros

Cyoa (choose your own adventure) est un site consacré à l'étude des livres dont vous êtes le héros (pour tout vous dire, je suis en plein dedans en ce moment et je trouve que ce système a été sous exploité ces dernières années).


--> pour les fans, www.gamebooks.org

--> merci à Sébastien

jeudi 12 novembre 2009

la matière grise en 1969

Pour en finir sur le documentaire Ordinateurs datant de 1969 concernant l'informatique en France et que vous pouvez acheter sur le site de l’INA en suivant ces liens (4 euros par épisode):
Ordinateurs, première, Ordinateurs, deuxième, Ordinateurs, troisième.

Voici un autre extrait une fois de plus visionnaire (nous sommes toujours en 1969;-).



mercredi 11 novembre 2009

penser Google en 1969

Ordinateurs est très bon documentaire (surtout la troisième partie) datant de 1969 concernant l'informatique en France. Réalisation de Michel Treguer.
Vous pouvez acheter sur le site de l’INA cette série en suivant ces liens (4 euros par épisode):
Ordinateurs, première
Ordinateurs, deuxième
Ordinateurs, troisième.

Dans la troisième partie de ce documentaire, nous avons une série de personnes décrivant avec précisions les bouleversements liés à l’informatique, comme la notion de droit d'auteur, la notion de partage du savoir, le pouvoir de l'information, la propriété privée, mise en place d’une nouvelle économie...
en voici un extrait (je vous rappelle que nous sommes en 1969 donc exactement trente ans avant la création de Google).



Talents aux Arts Déco! de Paris

Du 20 au 22 novembre aura lieu l’exposition Talents aux arts déco!
Le site des Arts Déco et son adresse :
ENSAD, 31, rue d'Ulm
75240 PARIS CEDEX 05

samedi 7 novembre 2009

La conquête de l’ubiquité

Voici un texte de Paul Valéry incroyablement visionnaire et magnifique; La conquête de l’ubiquité.
Petite précision ce texte date de 1928.

Un grand merci à Daniel Pinkas pour cette découverte.

La conquête de l’ubiquité

Nos Beaux-Arts ont été institués, et leurs types comme leur usage fixés, dans un temps bien distinct du nôtre, par des hommes dont le pouvoir d’action sur les choses était insignifiant auprès de celui que nous possédons. Mais l’étonnant accroissement de nos moyens, la souplesse et la précision qu’ils atteignent, les idées et les habitudes qu’ils introduisent nous assurent de changements prochains et très profonds dans l’antique industrie du Beau. Il y a dans tous les arts une partie physique qui ne peut plus être regardée ni traitée comme naguère, qui ne peut pas être soustraite aux entreprises de la connaissance et de la puissance modernes. Ni la matière, ni l’espace, ni le temps ne sont depuis vingt ans ce qu’ils étaient depuis toujours. Il faut s’attendre que de si grandes nouveautés transforment toute la technique des arts, agissent par là sur l’invention elle-même, aillent peut-être jusqu’à modifier merveilleusement la notion même de l’art.
Sans doute ce ne seront d’abord que la reproduction et la transmission des œuvres qui se verront affectées. On saura transporter ou reconstituer en tout lieu le système de sensations, ou plus exactement, le système d’excitations, que dispense en un lieu quelconque un objet ou un événement quelconque. Les œuvres acquerront une sorte d’ubiquité. Leur présence immédiate ou leur restitution à toute époque obéiront à notre appel. Elles ne seront plus seulement dans elles-mêmes, mais toutes où quelqu’un sera, et quelque appareil. Elles ne seront plus que des sortes de sources ou des origines, et leurs bienfaits se trouveront ou se retrouveront entiers où l’on voudra. Comme l’eau, comme le gaz, comme le courant électrique viennent de loin dans nos demeures répondre à nos besoins moyennant un effort quasi nul, ainsi serons-nous alimentés d’images visuelles ou auditives, naissant et s’évanouissant au moindre geste, presque à un signe. Comme nous sommes accoutumés, si ce n’est asservis, à recevoir chez nous l’énergie sous diverses espèces, ainsi trouverons-nous fort simple d’y obtenir ou d’y recevoir ces variations ou oscillations très rapides dont les organes de nos sens qui les cueillent et qui les intègrent font tout ce que nous savons. Je ne sais si jamais philosophe a rêvé d’une société pour la distribution de Réalité Sensible à domicile.
La Musique, entre tous les arts, est le plus près d’être transposé dans le mode moderne. Sa nature et la place qu’elle tient dans le monde la désignent pour être modifiée la première dans ses formules de distribution, de reproduction et même de production. Elle est de tous les arts le plus demandé, le plus mêlé à l’existence sociale, le plus proche de la vie dont elle anime, accompagne ou imite le fonctionnement organique. Qu’il s’agisse de la marche ou de la parole, de l’attente ou de l’action, du régime ou des surprises de notre durée, elle sait en ravir, en combiner, en transfigurer les allures et les valeurs sensibles. Elle nous tisse un temps de fausse vie en effleurant les touches de la vraie. On s’accoutume à elle, on s’y adonne aussi délicieusement qu’aux substances justes, puissantes et subtiles que vantait Thomas de Quincey. Comme elle s’en prend directement à la mécanique affective dont elle joue et qu’elle manœuvre à son gré, elle est universelle par essence ; elle charme, elle fait danser sur toute la terre. Telle que la science, elle devient besoin et denrée internationaux. Cette circonstance, jointe aux récents progrès dans les moyens de transmission, suggérait deux problèmes techniques :
I. – Faire entendre en tout point du globe, dans l’instant même, une œuvre musicale exécutée n’importe où.
II. – En tout point du globe, et à tout moment, restituer à volonté une œuvre musicale.
Ces problèmes sont résolus. Les solutions se font chaque jour plus parfaites. Nous sommes encore assez loin d’avoir apprivoisé à ce point les phénomènes visibles. La couleur et le relief sont encore assez rebelles. Un soleil qui se couche sur le Pacifique, un Titien qui est à Madrid ne viennent pas encore se peindre sur le mur de notre chambre aussi fortement et trompeusement que nous y recevons une symphonie.

Cela se fera. Peut-être fera-t-on mieux encore, et saura-t-on nous faire voir quelque chose de ce qui est au fond de la mer. Mais quant à l’univers de l’ouïe, les sons, les bruits, les voix, les timbres nous appartiennent désormais. Nous les évoquons quand et où il nous plaît. Naguère, nous ne pouvions jouir de la musique à notre heure même, et selon notre humeur. Notre jouissance devait s’accommoder d’une occasion, d’un lieu, d’une date et d’un programme. Que de coïncidences fallait-il ! C’en est fait à présent d’une servitude si contraire au plaisir, et par là si contraire à la plus exquise intelligence des œuvres. Pouvoir choisir le moment d’une jouissance, la pouvoir goûter quand elle est non seulement désirable par l’esprit, mais exigée et comme déjà ébauchée par l’âme et par l’être, c’est offrir les plus grandes chances aux intentions du compositeur, car c’est permettre à ses créatures de revivre dans un milieu vivant assez peu différent de celui de leur création. Le travail de l’artiste musicien, auteur ou virtuose, trouve dans la musique enregistrée la condition essentielle du rendement esthétique le plus haut.
Il me souvient ici d’une féerie que j’ai vue enfant dans un théâtre étranger. Ou que je crois d’avoir vue. Dans le palais de l’Enchanteur, les meubles parlaient, chantaient, prenaient à l’action une part poétique et narquoise. Une porte qui s’ouvrait sonnait une grêle ou pompeuse fanfare. On ne s’asseyait sur un pouf, que le pouf accablé ne gémît quelque politesse. Chaque chose effleurée exhalait une mélodie.
J’espère bien que nous n’allons point à cet excès de sonore magie. Déjà l’on ne peut plus manger ni boire dans un café sans être troublés de concerts. Mais il sera merveilleusement doux de pouvoir changer à son gré une heure vide, une éternelle soirée, un dimanche infini, en prestiges, en tendresses, en mouvements spirituels.
Il est de maussades journées ; il est des personnes fort seules, et il n’en manque point que l’âge ou l’infirmité enferment avec elles-mêmes qu’elles ne connaissent que trop. Ces vaines et tristes durées, et ces êtres voués aux bâillements et aux mornes pensées, les voici maintenant en possession d’orner ou de passionner leur vacance.
Tels sont les premiers fruits que nous propose l’intimité nouvelle de la Musique avec la Physique, dont l’alliance immémoriale nous avait déjà tant donné. On en verra bien d’autres.

--> vous pouvez retrouver ce texte sous différents formats sur le site de l’UQAC..

« La conquête de l’ubiquité » (1928), in Œuvres, tome II, Pièces sur l’art, Nrf, Gallimard, Bibl. de la Pléiade, 1960, 1726 pages, pp. 1283-1287. Paru dans De la musique avant toute chose, éditions du Tambourinaire, 1928.

mercredi 4 novembre 2009

libération des polices de caractères sur le Web

La fonderie Typotheque.com propose un nouvel outil concernant la typographie. Il s’agit d'un système vous permettant d'utiliser des polices de caractères spécifiques (donc au revoir Arial et autre Verdana) dans vos codes CSS, pour cela il faut rajouter une petite ligne de code pour cela et bien-sur acheter une licence.

Typotheque Web Font Service demo from Typotheque on Vimeo.



ps : si vous êtes sous FireFox, vous verrez ce blog composé en Fedra même si il y a encore petits soucis dans la taille de mes caractères pour le moment).